Lors d’une fête foraine organisée mercredi 18 décembre 2024, au sein des locaux du lycée islamique de Basorun de la ville d’Ibadan, dans l’Etat d’Oyo (sud-ouest du Nigeria), un mouvement de foule a provoqué la mort de 35 enfants.

Dans un communiqué, le porte-parole de la police de l’État d’Oyo, Adewale Osifeso, a fait savoir que 35 mineurs ont été déclarés morts, tandis que six autres sont grièvement blessés et bénéficient de diverses interventions médicales.

Face à cette tragédie, le président du Nigeria, Bola Tinubu, a présenté jeudi 19 décembre 2024, ses sincères condoléances au gouvernement et à la population de l’État d’Oyo, ainsi qu’aux familles des victimes.

A cet effet, il a exhorté le gouvernement de l’État d’Oyo à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise.

De plus, le président Tinubu a exigé un examen complet des mesures de sécurité pour tous les événements publics, une application stricte des règlements de sécurité, ainsi que des audits réguliers pour évaluer la sécurité des lieux où sont organisés des événements dans tout le pays.

De même, le gouverneur de l’État d’Oyo, Seyi Makinde, a exprimé sa désolation face à cette bousculade. Il a adressé un message de soutien et d’apaisement aux familles éplorées.

Le Député Gouverneur de l’Etat d’Oyo, Bayo Lawal, a quant à lui, pointé du doigt les organisateurs de cette fête foraine, en leur tenant pour responsable de ce drame.

En outre, une enquête a été ouverte à la section des homicides du département des enquêtes criminelles selon le porte-parole de la police de l’État d’Oyo.

Au total, huit personnes ont été arrêtées, dont le principal sponsor de la fête foraine, organisée par la fondation Wings et la station de radio locale Agidigbo Fm.

Notons que le Nigeria est témoin de plusieurs décès suite à des bousculades. Le vendredi 22 mars 2024, dans l’État de Nasarawa (centre du pays), deux étudiantes ont été tuées dans une bousculade sur un campus universitaire où une foule importante s’était rassemblée pour une distribution de nourriture par les autorités locales.

Ce jour-là, des milliers d'étudiants de l'Université de l'Etat de Nasarawa, dans la ville de Keffi, ont cassé les portes d'une zone clôturée pour accéder à des sacs de riz apportés par le gouvernement de l'Etat et ont commencer à se battre pour s'en emparer.

Texte et voix : Marie-Paule N’GUESSAN